Quel est le processus de fécondation in vitro sur un cycle naturel?
Le follicule en développement est contrôlé par échographie tous les 3 a 4 jours pour déterminer son taux de progression. Lorsque le follicule se développe suffisamment (18 à 20 mm de diamètre) avec suffisamment d’excrétion d’œstradiol indiquant la maturité mais aussi la qualité de l’ovocyte qu’il contient, on administre la gonadotrophine chorionique (hCG) pour atteindre la maturation finale. 36 heures après on procède à la ponction du follicule sous anesthésie afin de récupérer le seul ovocyte, s’il existe, suivi de la micro-fertilisation (ICSI) en laboratoire et puis du transfert d’embryon 3 à 5 jours après.
Dans 40% des cas le cycle est annulé en raison de d’absence d’ovocyte ou de fertilisation ainsi que de l’inhibition d’évolution embryonnaire.
Souvent, l’embryon n’est pas transféré mais est vitrifié au stade blastocyste dans le but de recommencer un nouveau cycle FIV afin de pouvoir créer 2 embryons. Ces embryons seront transférés lors d’un cycle ultérieur après une préparation endométriale appropriée.
Quel sont les taux de grossesse d’une fécondation in vitro sur un cycle naturel?
Sur plusieurs cas de patientes étudiées, le taux de grossesse pour une fécondation in vitro sur un cycle naturel n’excède pas les 15% par tentative, alors que les taux pour une FIV classique dans des centres renommes se situent entre 50 et 54% chez les femmes jusqu’à l’âge de 28 ans et de 20% chez les femmes âgées 40 ans. Il faut savoir que dans la nature, le taux de gestation le plus élevé par cycle chez les humains est de 20 à 25%, tandis que les ovocytes de bonne qualité diminuent à mesure que l’âge augmente. Ainsi, à l’âge de 20 ans, 80% des ovocytes sont de bonne qualité, alors qu’à l’âge de 40 ans il en reste seulement de 15 à 20%.
Quels sont les avantages de cette méthode?
• Absence de stimulation Hormonale
• Absence de grossesse gémellaire (grossesse à haut risque)
• Prévention du syndrome d’hyperstimulation ovarienne (OHSS).
• Sensation de mode naturel de conception
• Meilleur équilibre mental car pas de prise de traitement
• Coût réduit par tentative
Quels sont les inconvénients de cette méthode?
• Faibles taux de gestation et de naissance par essaie par rapport à la FIV classique
• Processus à long terme comprenant plusieurs essais et annulations de cycles
• Charge émotionnelle accrue à cause d’échecs à répétition
• Coût final accrue à cause d’échecs à répétition
Pour quelles catégories de femmes la méthode est-elle appliquée?
• Femmes de moins de 35 ans
• Femmes de tout âge qui répondent aux critères nécessaires pour une FIV et qui ne veulent pas faire de stimulation hormonale des ovaires
• Femmes de tout âge qui ont un faible taux de réponse (poor responders) même à de fortes doses d’hormones (gonadotrophines) produisant moins de trois ovocytes quel que soit le protocole de stimulation
• Solution de dernier recours avant un don d’ovocytes
• Lorsqu’il existe des raisons médicales d’éviter une stimulation hormonale comme maladies du foie ou des reins, antécédents de cancer du sein et des ovaires.
En conclusion, la fécondation in vitro sur un cycle naturel est une alternative intéressante pour les femmes qui ne veulent pas prendre d’hormones et sont prêtes à accepter des taux de gestation plus bas, ainsi que des taux accrus d’annulation de cycle par tentative comparé aux cycles de fécondation in vitro classiques. Le cycle naturel est une solution économique s’il y a grossesse dès la première tentative, mais pas en cas d’échecs multiples.